Blog de Xavier Monnet

Voici un texte que j'ai retrouvé dans de vieux fichiers... Ce texte fut rédiger en novembre 2005, cela fait donc maintenant 2 ans. Comme d'habitude, c'est l'un des très nombreux textes que j'aime bien écrire mais qui n'ont jamais de suite, et encore moins de fin. Par ailleurs, qui avait dit que le romancier aime avant tout se raconter??? lol

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Il est huit heures et quart. Monsieur Teubay sort de chez lui son parapluie à la main. Après une alerte sensorielle provoquée par quelques joyeuses goutes de pluie se posant délicatement sur ses mains et son visage et un bref regard en direction des nuages, il se décide à activer prestement le mécanisme pour déployer son parapluie.

Ainsi protégé, d'un pas vif mais encore mal assuré, Monsieur Teubay file en direction de la gare, où tout comme lui, se dirigent des enfants et adolescents allant à l'école, des adultes partant travailler ou effectuer une course en ville.

A cette instant précis, des dizaines d'êtres humains qui pour la plupart ne se connaissent pas, n'ont pas les même âges ni les mêmes préoccupations, focalisent leur pensée sur un même objectif : se dépêcher pour ne pas rater le train. Une pensée, suivie d'un acte permettant d'atteindre son but.

Tout comme ses congénères Monsieur Teubay, qui arrivent en vue de la gare et observe le train s'approcher choisi de presser le pas. Rejoignant le quai, sur lequel des dizaines de personnes se toisent sans se regarder vraiment, il peut écouter le bruit strident du train en phase de freinage. Quelques passagers en descendent pour laisser s'engouffrer avec une frénésie folle les enfants, femmes et hommes, tous anxieux de se sentir sécuriser par l'intérieur du wagon et son odeur de renfermé caractéristique.

Une fois installé sur son siège, Monsieur Teubay regarde par la vitre perlée de fines gouttelettes le paysage qui commence à défiler. Il pense à toutes ces personnes qui, comme lui, à cet instant, se sentent heureuses d'être parvenu à leur but et soulagée de commencer la journée de façon conforme.

Tous ces gens, focalisés sur l'atteinte d'un même objectif mais ne pensant que de manière individuelle, vivant leur satisfaction personnelle de manière solitaire, sans même oser parler à son voisin, le regardant avec peine ou se plongeant dans un livre ou sur un téléphone portable permettant de se couper du monde environnant et de fuir ses congénères, choquaient Monsieur Teubay.

Mais il éprouvait une forte gêne à l'aube de cette pensée, car il ne se sentait pas capable lui-même, d'agir en conséquence. Il se gratta la gorge, cligna des paupières et tenta de faire le vide dans son esprit en constante ébullition. Il n'en fut pas capable et dut trouver une nouvelle source de réflexion, pour remplacer la précédente. Il la trouva et se mit à réfléchir à ses horaires de cours. Monsieur Teubay étudie à l'université et c'est là qu'il se dirige, comme tous les matins depuis maintenant bientôt trois ans.

Les portes s’ouvrent automatiquement aussitôt que la présence de Monsieur Teubay est détectée en face de ces dernières par les capteurs du système. Il entre et ressent immédiatement une déferlante d’air chaud sur son visage. Cette chaleur, au premier abord étouffante et agressive, fini par être acceptée et reconnue à sa juste valeur par le corps et l’esprit de Monsieur Teubay.

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Bon, ces prochains jours je sortirai d'autre vieux trucs que j'ai trouvé, cela part dans tous les sens! :-)
Il faudra bien un jour que je réusisse à écrire une histoire jusqu'au bout, non?