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Ce matin, j'ai rêvé... que je pleurais. Et je me suis réveiller en larmes.
Curieuse expérience. Mais pas désagréable, non! Désorientante.
Ces larmes ne me semblaient pas de tristesse ni de souffrance. Elles étaient douces et apaisantes.
Décidemment le cerveau et le corps humain forment une machine bien mystérieuse. Le rêve, selon l'interprétation Freudienne voire Jungienne, serait le moment où notre inconscient communiquerait avec son homologue conscient et pendant lequel ce dernier tenterait de décoder l'information envoyée.
Nous sera-t-il possible un jour de décoder l'information envoyée par notre inconscient?
Enfin, dans mon cas, je reste bouche bée face à cette mécanique biologique qui est la nôtre. Ce matin, j'étais donc en pleine phase de sommeil paradoxale. Mon corps, à parts les yeux et le cerveau était en activité minimale.
J'ai il y a peu étudié, pour des examens d'informatiques, les réseaux de neurones, et cela me donne une idée simplifiée de comment est constitué mon cerveau et de l'activité électrique et chimiques qu'il peut contenir.
Le sommeil paradoxal est ainsi nommé car l'activité cérébrale mesurée est la même qu'à l'état conscient, sauf que là, et bien l'on n'est pas réveillé. Alors? Et si c'était vrai? Et si notre inconscient profitait de ce moment pour envoyer des informations, voir communiquer avec notre conscient? Pour synchroniser les informations acquises consciemment et inconsciemment comme le suggère Jung?
Mais alors si c'est le cas, cela voudrait dire que mon inconscient a délivré un message à mon conscient, et que ce dernier s'en serait ému à tel point que mon cerveau conscient aurait donné l'ordre de me faire pleurer réellement? Mais donc, si j'ai pleuré, cela veut dire que mon conscient a probablement compris le message envoyé, à moins qu'il ait cru le comprendre. Lorsque l'on tente de déchiffrer un message codé, on ne ressent une émotion que lorsque l'on arrive à comprendre le message. Ces larmes réconfortantes que j'ai senties coulées sur mes joues, n'étaient-elles pas peut être le fait que pour une fois j'ai compris un message de mon inconscient?
Ai-je peut-être commencé à trouver une façon de comprendre mon inconscient? Ou n'était-ce qu'une fausse alerte, qu'une pure coincidence. J'ai pu tout aussi bien pleurer en raison de mes glandes lacrimales bouchées, ou à cause d'allergies...
Enfin, comme je le disais au début de mon message, cette expérience est plutôt déconcertante, et c'est la première fois que cela m'arrive. Y en aura-t-il d'autres?
J'ai déjà vécu pas mal de phénomènes curieux pendant mes rêves, mais ce qui est différent avec celui là, c'est que c'est le premier où une chose aussi abstraite qu'un rêve s'est traduit par quelque chose d'aussi concret qu'une larme.
Est-ce à dire que le temps est venu pour moi de concrétiser aussi mes idées profondes en actes concrets?
Etant petit, j'observais mon Papa travailler à l'aide d'ordinateurs. Il avait une agence de publicité et étais parmi les premiers à utiliser les ordinateurs et les logiciels de PAO pour la création publicitaire. Ce qui me fascinait à l'époque déjà, c'était ce processus du passage de la notion abstraite au résultat concret. Je me vois encore demandé "Mais... comment c'est possible que d'une idée que tu as dans la tête, à la fin sorte un dessin avec un message sur la feuille de papier? Juste en utilisant le clavier et la souris? Dis Papa, cela marche comment dans l'ordinateur?".
Et bien, pas mal d'années se sont écoulées depuis, et maintenant j'ai quelques réponses. Grâce à mes études en sciences informatiques à l'uni de Genève je sais comment "cela marche dans l'ordinateur". En fait, le fonctionnement d'un ordinateur finalement, peut être dans un sens comparé à celui du cerveau. Il y a des supports physiques, et grâce aux lois et propriétés électriques, de l'information peut être encodée, transportée ou déplacée, décodée ou encodée vers un autre support de communication.
Voilà ce que j'observais étant petit. Mon papa avait des idées (que je ne sais pas où il allait chercher - et qu'il continue d'aller chercher! - tellement elles étaient souvent très bonnes), qu'il communiquait à l'ordinateur à l'aide du clavier et de la souris. L'ordinateur encodait ces idées, ou plutôt ces informations, puis les logiciels de PAO permettait de la transformer, de la rendre plus compréhensible pour la transmettre à d'autres êtres humains, puis finalement, le tout était envoyé à l'imprimante qui dans un dernier décodage/encodage (donc une transformation) couchait sur le papier l'idée qui était à l'origine uniquement visible de mon papa car enfouie dans son cerveau. De l'abstrait, naissait un objet concret: une affiche, un journal, un éditorial, une annonce, etc.. C'est d'autant plus drôle que mon premier emploi maintenant que j'ai 23 ans, alors que j'avais toujours plutôt envisager de travailler ailleurs que dans le domaine de la publicité, je l'ai trouvé par hasard et surtout par chance (merci Fernando, Levi, et Sergio) en 2006 en tant que Développeur Web au sein de l'une des plus grandes agences de publicité de monde qui n'est autre que Young & Rubicam. Enfin...
Mais d'ou viennent donc les idées? Il y a les idées que l'on copie à d'autres, et celles qui naissent en soi. Certains pensent qu'il existerait un univers ou les idées vagabonderaient, en attendant que quelqu'un la rende concrète. C'est une vision des choses qui ne satisfait pas mon esprit rationnel de scientifique. Donc, et si les idées provenaient en fait de notre inconscient.
Si c'était le cas, vu qu'apparemment notre inconscient se construit sur la base des informations que notre cerveau récolte sans "les prendre en compte", alors les idées ne naissent pas. Il y aurait alors une quantité d'idées dans le monde qui ne font que se transférer du conscient vers l'inconscient.
Mais alors, dans ce cas, comment est-ce possible que des être humains parviennent à avoir des idées nouvelles? Je pense que probablement c'est un procédé similaire à l'évolution. En étudiant l'évolution et la génétique on découvre que le patrimoine génétique initial était constitué d'un alphabet. Puis en associant, en mélangeant, et parfois en commettant des "erreurs" qui les altèrent, ces lettres ont formées des mots. Puis ces mots des phrases. Ces phrases sont devenues des livres. Les livres ont remplis des bibliothèques. Les bibliothèques constituent la base de notre connaissance.
En étudiant ces livres, j'ai appris des tas de choses. Certaines m'intérressant plus ou moins. Mais maintenant, j'arrive au bout des études. Il sera bientôt venu l'heure où je devrais fermer les livres, et... en écrire de nouveaux peut-être?
Ce soir, j'ai écrit... que j'avais rêvé. Et je m'endormirais sûrement en rêvant.
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